Pierre d'Inga

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Pierre d'Inga
Itacoatiaras do Rio Ingá, na Fazenda da Pedra Lavrada[1]
Vue d'une partie du monument
Présentation
Destination initiale
Construction
entre et [3]
Hauteur
Les inscriptions occupent environ 15 m de long sur 2,3 m de haut[2]
Patrimonialité
1944
Localisation
Pays
Division administrative
Commune
Adresse
Sítio Arqueológico Itaquatiara, Pedra Lavrada (PB)
Coordonnées
Localisation sur la carte du Brésil
voir sur la carte du Brésil

La pierre d'Inga (Pedra do Ingá ou itacoatiaras do rio Ingá, en portugais) est un ensemble de pétroglyphes sur basalte situé dans l'État de Paraïba, dans la région du Nordeste brésilien. La plus grande roche qui le compose fait 24 mètres de long pour trois mètres de haut, et est gravée de symboles et de glyphes qui, bien que remarquables et spectaculaires, ne sont pas déchiffrés jusqu'à présent.

Cet ensemble monumental n'est associé avec certitude à aucune culture archéologique, dû à l'absence d'artéfact dans l’environnement, causé par le ravinage des eaux entourant les roches. De ce fait, de nombreuses légendes[4], voire des hypothèses fantastiques, ont été développées à son sujet depuis le XIXe siècle[5].

Plusieurs sites rupestres, mais plus modestes, sont signalés dans la région, comme celui de l'Itacoatiara dos Macacos, à Queimadas[6].

Localisation[modifier | modifier le code]

Le monument est situé dans le lit du Rio Bacamarte[7], sur le Sítio Arqueológico Itaquatiara de la localité de Pedra Lavrada, près de la petite ville de Inga, à 96 km de João Pessoa.

Description[modifier | modifier le code]

À la surface de ces pierres, on peut voir des glyphes représentant des animaux, des fruits, des humains, ce que l'on interprète comme des constellations (peut-être la Voie lactée, Orion ou les Pléiades), et d'autres images méconnaissables.

Le panneau principal dit vertical est le plus important, et couvre environ 250 m2. Un second panneau dit inférieur, d'une surface gravée du 2,5 m2, un troisième panneau dit supérieur (situé à 3,8 m de haut) et des inscriptions marginales sont aussi décrits dans la littérature scientifique[2].

Datation[modifier | modifier le code]

La datation est très discutée du fait du manque d'éléments archéologiques à partir desquels on pourrait fonder des hypothèses. Certains chercheurs pensent toutefois que ces inscriptions auraient été réalisées il y a environ 5 000 ans (donc faisant partie de l'époque Holocène selon la périodisation géologique brésilienne[8]) par les habitants de la région, ou plus récemment[2].

Protection[modifier | modifier le code]

Le site est protégé depuis 1944 par l'Instituto do Patrimônio Histórico e Artístico Nacional.

Panorama des gravures

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Cf. (pt) Liste des sites inscrits au patrimoine historique et artistique (du Brésil) [PDF], cinquième édition, 2009 (167p.) Institut national du patrimoine artistique et historique national. Consulté le 9 mars 2014.
  2. a b et c Cf. Vanderley de Brito.
  3. Cf. (pt) Elaine Kawabe, Pedra do Ingá, na Paraíba, guarda enigmas sobre os primeiros habitantes do Brasil, Portal UOL, 14/02/2013 (en ligne)
  4. La plus célèbre est l'hypothèse envisageant une origine phénicienne à l’inscription, développée par Inácio de Sousa Rolim (pt) puis par Ludwig Schwennhagen (pt).
  5. Cf. Vanderley de Brito 2010.
  6. (pt) [Thomas Bruno Oliveira ?], « Itacoatiara dos Macacos: mais um sítio depredado no município de Queimadas-PB », dans Boletim Informativo da Sociedade Paraibana de Arqueologia, 58, 2011, p. 1-4 (ISSN 2176-1574) (en ligne).
  7. Le Rio Bacamarte prend sa source à Lagoa Seca, arrose les communes de Campina Grande, Massaranduba, Riachão do Bacamarte, Ingá et Mogeiro, où il se jette dans le Rio Paraíba. Il change de nom sur la commune d'Ingá, selon certains auteurs, pour se nommer Rio Ingá [1].
  8. Voir, par exemple, (pt) História pré-cabralina do Brasil

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (pt) Vanderley de Brito, A Pedra do Ingá. Itacoatiaras na Paraíba, Campina Grande (PB), Universidade Federal de Campina Grande, 2012 (5e éd.) (OCLC 729575240).
  • (pt) Vanderley de Brito, « A Pedra do Ingá sob uma perspectiva amerindiológica », dans Tarairiú. Revista eletrônica do Laboratório de Arqueologia e Paleontologia da UEPB, 1, 2010, 8 p. (ISSN 2179-8168) (en ligne).
  • (pt) José dos Santos Martins, Itacoatiara do Ingá: prospecção de seu potencial turístico [Bacharel em Turismo], João Pessoa (PB), Instituto de Educação Superior da Paraíba, 2003 (en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]